Devenues incontournables en Provence, les Carrières de Lumières sont situées au pied de la cité des Baux-de-Provence, au cœur des Alpilles, dans un lieu chargé de mystère : le Val d’Enfer. Les Carrières ont été creusées au fil des années pour extraire le calcaire blanc utilisé pour de nombreuses constructions dans la région de Saint-Rémy. En 1935, la concurrence économique des matériaux modernes conduisit à la fermeture des Carrières. Elles trouvent alors une nouvelle fonction grâce au génie visionnaire de Jean Cocteau. Émerveillé par la beauté de ces concrétions minérales exceptionnelles, il décide en 1959 d’y tourner Le Testament d’Orphée. Aujourd’hui, les Carrières de Lumières présentent dans la Salle Cocteau un film de 16 minutes qui retrace la vie de l’artiste. Ce court-métrage est réalisé par Nicolas Patrzynski et produit par Hugues Charbonneau, avec le soutien du Comité Cocteau. La transformation des Carrières se confirme en 1976 avec la création d’un nouveau projet destiné à mettre en valeur cet espace en utilisant les immenses murailles rocheuses comme supports pour sons et lumières. Pendant plus de 30 ans, les Carrières du Val d’Enfer ont accueilli ces spectacles audiovisuels qui s’inspiraient des recherches de Joseph Svoboda, l’un des grands scénographes de la seconde moitié du XXe siècle. Depuis 2012, Culturespaces y présente des expositions numériques qui immergent le visiteur dans l’univers pictural des grands noms de l’histoire de l’art sur une surface de projection de 7000m² du sol au plafond.
Les Carrières de Lumières s’affirment comme un lieu d’expérimentation transversale et de diffusion culturelle. En 2017, les Carrières de Lumières obtiennent le « Thea Awards », prix de la meilleure réalisation artistique immersive.
LES CARRIÈRES EN QUELQUES CHIFFRES :
100 vidéoprojecteurs
30 enceintes
7000 m² de surface de projection (murs + sol)
16 m de hauteur
Prochaines expositions (sous réserve des contraintes sanitaires)
PROGRAMME LONG
Cézanne, maitre de la Provence
Une création sous la direction de Gianfranco Iannuzi
du 3 avril 2021 au 2 janvier 2022
La nouvelle exposition numérique et immersive des Carrières de Lumières présente les chefs-d’œuvre les plus significatifs de Cézanne (1839-1906) tels que ses natures mortes aux pommes, Les joueurs de cartes (1890-95) et Les grandes baigneuses (vers 1906).
Peintre autodidacte aux 900 toiles et 400 aquarelles, Cézanne représente des portraits, des natures mortes, des paysages, des scènes historiques… et réalise de multiples versions d’un même sujet, expérimentant sans cesse les possibilités de la matière picturale.
D’abord rejeté au Salon puis reconnu tard par ses contemporains, lors d’une rétrospective organisée en 1895 par Ambroise Vollard, Cézanne est aujourd’hui considéré comme le pionnier de la modernité.
« Cézanne, maître de la Provence » propose un voyage au cœur des œuvres majeures de l’artiste aixois, suivant le fil rouge de la nature vers la Provence et la Sainte-Victoire.
PROGRAMME COURT
Vassily Kandinsky, l’odyssée de l’abstrait
Une création Cutback, sous la direction de Virginie Martin
Du 3 avril 2021 au 2 janvier 2022
Après Cézanne, les Carrières de Lumières présentent une création d’une dizaine de minutes, réalisée à partir des œuvres de l’artiste prolifique et visionnaire, Vassily Kandinsky (1866-1944). Peintre, poète, théoricien de l’art et fondateur de l’art abstrait, Kandinsky révolutionne l’histoire de l’art avec ses nombreuses compositions, aujourd’hui exposées à travers le monde.
Comme Cézanne, il se révèle relativement tard, à l’âge de 30 ans. Né à Moscou, après des études de droit, il voyage à travers toute l’Europe et découvre les artistes avant-gardistes, Cézanne, Monet, Matisse… Kandinsky peint d’ailleurs lui aussi, à sa façon, la montagne Sainte Victoire.
Ses recherches sur la symbolique de la couleur et des formes font écho à celles de Cézanne : les deux artistes contestent la perception objective et privilégient l’intériorité du peintre, l’essence même de la création.
L’exposition immersive se déroule en deux temps, scindée par l’avènement majeur de l’invention de l’abstraction. La première partie évoque les débuts figuratifs de l’artiste, teintés d’impressionnisme, de fauvisme onirique et d’une touche de pointillisme. Le visiteur est d’abord plongé dans les souvenirs de Kandinsky, le folklore russe, son capital mythique. La seconde partie est plus expérimentale, dévoilant la force de mouvement et de rythme des formes et de la couleur.
Véritable invitation au voyage dans le cosmos intérieur de Kandinsky, l’exposition immersive convie le visiteur à perdre ses repères pour arriver à une osmose finale abstraite et libérée.
Route de Maillane